• Tianjinoise, Tradition (传统)

    Tianjinoise, Tradition (传统)

    A priori, elle n’a pas de réputation particulière.
    Ni sa physionomie, ni sa taille, pas davantage son allure ne lui confère une aura singulière de celle qui se répande jusqu’à l’autre bout de la planète. "Pourquoi alors le cœur d’une Tianjinoise vaut-il bien mieux que tout l’or du monde ?" se demande Pierre Teilhard de Chardin en 1936.

  • Une vie en Chine

  • Lin Chi-ling 林志玲

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    Lorsque je l’ai rencontrée la première fois, son visage était sévère, comme intraitable.
    Jonglant avec les contrats publicitaires, Chiling Lin n’avait alors aucune inclination à offrir au tout venant un sourire fut-il pâle.
    Dans son sillage, son agent publicitaire m’avertissait.
    « Au prix coutant de plusieurs dizaines de milliers de dollars, chaque seconde valant son or, vous serez vite ruiné. »
    Longtemps après, je l’ai croisée.
    Elle venait d’être exclue d’une superproduction.
    La larme à l’œil, elle m’aperçut dans un coin d’ombre.
    Cherchant à chasser ce désordre, elle laissa filer un sourire sincère sur son visage cependant défait.
    Je lui ai alors dit :
    - Lacrimis struit insidias cum femina plorat (Lorsque la femme pleure, elle tend un piège avec ses larmes, Dionysius Cato)
    - Non ! a-t-elle répondu, je pleure avec mon cœurs, je souris avec mon cœur.

  • Lin Huiyin

    Femme chinoise

    Un ami m’a dit : si tu veux connaitre la force romantique d’un couple chinois, plonge toi dans la vie de Lin Huiyin et de Xu Zhimo.
    Couple illégitime, s’aimant dans l’ombre, se chahutant.
    Xu Zhimo admirait par trop celle qui deviendra la toute première architecte de chine.
    Dans sa quête d’amour, il s’abîme, l’abîme aussi.
    Le temps enfin de se dire Adieu et ils meurent tous deux comme enlacés vers le même destin.

  • Wang Danfeng

    Femme de Chine

    Si j’étais né dans les années 20, je serais alors tombé éperdument amoureux de Wang Danfeng, célèbre actrice à la diction remarquable et au charme saisissant.
    Elle me fait souvent penser à Gene Tierney, un peu froide en apparence mais au tempérament chaleureux, ne s'en laissant pas compter.

  • Zhang Zilin 张梓琳

    Zhang Zilin

    Certains s’amusent à taquiner ce qu’ils nomment peu élégamment Madame l’échalas.
    C’est vrai que du haut de sa grande taille (1,82m), augmentée par des escarpins à la courbe vertigineuse, Zilin domine le monde, souvent des nabots qui la mitraillent de photos.
    Miss World 1987, elle pourrait en tirer quelque arrogance.
    - Nullement, seule m’importe l’idée de bonheur ! s’exclame-t-elle avec vigueur.
    Je l’interroge alors.
    - Le bonheur étant si rare, comment s’y prendre pour le retenir à soi, le répandre ensuite ?
    Elle sourit avec un tel ravissement, une telle assurance, de surcroît le regard chaleureux, que son idée du bonheur se propage naturellement dans les âmes.

  • Jin Xing 金星

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    Issue de la minorité coréenne, Jin Xing cultive les particularismes les plus audacieux.
    Valeur mâle, valeur femelle, Jin Xing est passé(e) de l’un à l’autre, d’un coup d’aile.
    Sans trop d’éclat, devenant l’une des meilleures danseuses et chorégraphes de Chine.
    Colonel de l’armée populaire (Zhōngguó Rénmín Jiěfàngjūn), elle vit à Shanghai dont elle dit :
    - Shanghai une ville complètement femelle. La ville des femmes alors que Pékin est la ville des hommes.
    Elle ajoute dans un murmure :
    - Ma vie est fantasque, heureuse vie d’entre les vies de ce monde !

  • Sòng Měilíng 宋美齡

    Sòng Měilíng

    Dans les années 40 et 50, le rêve de tout homme était de rencontrer de Madame Tchang Kaï-chek, femme d’une élégance sublime et au charisme époustouflant.
    Dans les Vacances Romaines, Gregory Peck chahute aimablement Audrey Hepburn, dans le rôle d’une jeune princesse, en lui disant que son heureuse silhouette ne saurait surpasser l’allure de la Reine des Reines, Madame Tchang Kaï-chek.
    Ce mot encore prêté à Cary Grant :”Toutes les plus belles stars d’Hollywood ne valent pas le regard de Madame”.
    Dans les 40, elle parcourt les Etats Unis, prône l’intervention américaine aux côtés du Zhōngguó Guómíndǎng.
    Hollywood l’admire, la célèbre comme une Reine mais Roosevelt puis Truman n’apporte pas leur soutien à cette cause.
    Dotée d’une forte intelligence, Sòng Měilíng occupe inlassablement mon esprit comme le révélateur de la grandeur du peuple de Chine.

  • Tián Yuán 田原 (1985)

    Tián Yuán 田原 (1985)

    C’était un soir de décembre, la température avoisinait mois dix degrés,
    Un ami m’avait invité à la célébration de ses vingt ans de vie d’artiste.
    Dans des pièces enfumées, pétries d’odeurs d’alcool de riz, il m’a aussitôt indiqué la bonne porte.
    - Viens par là que je te présente, Tián Yuán, je ne sais comment la présenter mais ce qui est sûr, c’est qu’elle est dotée de tous les talents. Elle fut la Reine du Trihop chinois mais elle est encore actrice, scénariste.
    Visage discret aux lignes parfaites, une voix douce, Tián Yuán me raconte si bien, si honnêtement, si précisément, son roman, Zebra Woods que je la serre dans mes bras.
    Elle s’en étonne à peine, me demande si j’ai vu son premier film, Butterfly.
    Je suis honteux, très honteux, les bras pendants
    Elle s’éloigne alors.
    Le lendemain même, je visionne Butterfly pour lequel elle a reçu un prix.
    Elle n’avait alors que 19 ans.
    Une adresse exceptionnelle pour celle qui entend bientôt réaliser son premier film, cousu d’or celui là.

  • Peng Liyuan 彭丽媛

    Peng Liyuan

    Depuis toujours, j’aime intensément cette merveilleuse chanson « Sur les plaines de l'espoir » où bat le cœur de la chine ancestrale, les souffrances et joies d’un grand peuple.
    Humble spectateur du gala annuel de la CCTV à l’occasion du nouvel an chinois, j’ai été transporté par une voix merveilleuse.
    Le corps tremblant, terriblement ému, je regardais cette belle femme qui avait si bien entonné l’air que j’aime tant.
    Laissant glisser un sourire sur son visage, elle remercia ensuite le public de sa voix douce.
    Et tous ceux qui comme moi, depuis Tianjin ou les provinces les plus reculées de la Chine, avaient gouté avec plaisir au spectacle.
    - Merci Madame, murmurais-je alors.
    Madame, Première Dame de Chine.

  • Zhāng Zǐyí 章子怡

    Zhang Ziyi

    Malgré sa renommée sulfureuse, c’est une femme ravissante.
    Trop sur les devants de la scène, elle est honnie par une partie de la Chine.
    A son encontre mille soupçons.
    A mon avis, elle sera pleinement heureuse lorsqu’elle donnera à sa vie un élan romantique.
    Un français aimable et élégant, fin connaisseur des usages et des Lettres chinoises, pourrait volontiers y répondre et répandre chez elle l’idée du bonheur.
    Avec en partage un slogan : Omnia vincit amor (L'amour triomphe de tout).

  • Zhou Xun 周迅

    Zhou Xun

    J’ai adoré, mille fois adoré, le film Dai Sijie 巴尔扎克与小裁缝 Balzac et la Petite Tailleuse Chinoise.
    Pourtant, je ne comprenais rien au dialecte abscons que l’on parle dans le Sichuan.
    Cependant, je m’accrochais à la parfaite diction de Zhou Xun.
    Je l’ai aussitôt aimée comme on aime le soleil, la vie.
    Tel un pèlerin, sur son chemin de grâce, je suis alors allé à sa rencontre
    Elle venait de terminer lǐ mǐ de cāi xiǎng, The Equation of Love and Death (李米的猜想).
    - Vous semblez venir tout droit d’un rêve !
    D’une main fragile, elle a dessiné un cercle.
    Apres l’avoir traversé en son milieu, sa main s’est dirigée vers le ciel.
    Elle m’a alors dit d’une voix douce légèrement chahutée par l’émotion.
    - Vous voyez d’où je viens, vous voyez où je vais !

  • Li Bingbing 李雪

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    - Toute jeune, me dit-elle, je n’avais pas la moindre intention de devenir actrice. Je souhaitais alors apprendre aux jeunes enfants la lecture, le savoir.
    Cependant, en 1993, une proche lui suggére de faire un tour au très renommée Shanghai Drama Institute in 1993.
    - J’y suis allé en un coup de vent. Ce jour là, un vent trop fort peut être, j’y suis restée le temps d’une saison.
    Dès 1999, dans le film Zhang Yuan's Seventeen Years (1999), elle noue avec la célébrité. La voilà propulsée au rang des meilleures actrices lors du 12th Beijing College Film Festival.
    Viennent les propositions Hollywoodiennes : Resident Evil, Transformers.
    - Je ne me laisse pas emporter par ce furieux coup de vent, je reste moi même, heureuse dans ma tête, le regard rivé vers des enfants à qui je lis des poèmes.

  • Fan Bingbing 范冰冰

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    Fraiche et généreuse, telle est Fan Bingbing alias Jin Suo, allant et venant élégamment, dans le film Taiwanais Princess Pearl (1997).
    Certains se demandaient alors comment cette toute jeune femme, âgée seulement de 17 ans, se muerait dans le monde âpre et violent du cinéma.
    L’ayant approché à cette époque, je l'interroge sur ses rêves.
    Elle en rit, se laissant aller à une réponse audacieuse.
    - Comme le temps venant mais toujours au delà de mes espérances.
    Voilà qu’elle devient dans la décennie suivante l’égérie de marques commerciales de renommée, au million de yuan la prestation.
    Elle crée en 2007 son propre studio, le Fan Bingbing Studio (范冰冰 工作室 , Pinyin : fàn bīng bīng gōngzuòshì) et multiplie les productions.
    Je la vois encore dans les films Shaolin et Buddha Mountain.
    Au delà de mes espérances, disait elle.
    Je la retrouve alors autour d’un dangereux élixir, un mélange hasardeux de vodka et de tequila.
    Alors que je souhaite la questionner sur l’air du temps comme du plaisir de vivre, elle m’interrompt.
    - Je n’ai toujours pas atteint mes espérances.
    - Fan Ye (son surnom), lui dis-je, on vous accable de nombreux talents mais celui qui l’emporte, c’est votre incroyable détermination.
    - Bravo, Madame ! conclus-je en Français.

  • Coco Lee 李玟

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    Sa belle silhouette évoluant sur de nombreuses scènes, sa vie est une suite presque ininterrompue de disques accumulant prix et honneurs.
    La voix jonglant aussi élégamment entre le mandarin et l’anglais, cette hongkongaise de naissance ayant vécu très tôt aux Etats Unis incarne parfaitement le soft power chinois, ce moyen pour la chine d’étendre délicatement, sans coup férir son influence sur le monde.
    Cependant, au milieu de sa remarquable réussite, Coco a le cœur généreux, la larme à l’œil, laissant filer document sa voix pour soutenir les malades du SRAS ou du Sida, pansant la misère.

  • Dong Siyang

    Dong Siyang (1988)

    Dong Siyang est jeune, la plus jeune du lot.
    La plus belle aussi, comme elle se réclame.
    A 21 ans, elle est déjà Présidente Directeur général d’une société de média établie à Hongkong.
    Surnommée la beauty CEO, elle se laisse tellement surprendre par une gloire acquise si tôt qu’elle écrit à 23 ans propre biographie "21-year-old woman president".
    - Je me trouvais vieille, me confie-t-elle, il fallait que je retrace ma vie.
    Bien qu’elle s’ajoute des titres usurpés, le livre est un best seller.
    De Shenzhen à Dalian, des jeunes femmes chinoises se l’arrachent, certaines bien plus âgées qu'elle.
    Toutes rêvent de gloire et de passion.
    Ou du besoin naturel d’être aimé par un homme ou par ses pairs.

  • Hou Yu

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    La voix s’élève vers de belles hauteurs, s’élance plus encore vers un horizon lointain.
    Loin dans le ciel, survolant son ombre.
    Soudain, Hou Yu suspend son envol.
    La voix se rétablit vers des notes légères,
    Bientôt un calme, comme une attente.
    Sera-t-elle l’épouse de l’empereur ?
    La concubine au cœur chaud, l’aimant jusqu'à l’infini.
    Embastillée dans des étoffes, le visage de Hou Yu est blême.
    Glisse une larme sur ce visage bien fait.
    Elle s’aime tour à tour dans les rôles de Dan, de Quingyi ou de Wudan.
    Elle souffre aussi, la carapace l’accable, le masque l’étouffe.
    Telle une concubine déchue, l’âme en peine.
    Voilà le public du Guójiā dà jùyuàn (國家大劇院) l’applaudissant à tout rompre.
    Hou Yu est une valeur sûre de l’opera de Pekin (Jīngjù).
    Je la félicite alors, me laissant porter, l’enveloppant de mes bras.
    - Je trouve le public de Tianjin plus chaleureux, se lâchant dans le bonheur, murmure-t-elle.
    Je la tiens plus près de mon cœur.
    - Oui, l’homme Tianjinois est le plus chaleureux du monde.

  • Paris en Chine à Tianjin

    Paris en Chine à Tianjin

    Pierre Teilhard de Chardin se rend à Tienstin au début des années trente. Plutôt Déconcerté par la présence de nombreuses bâtisses rappelant l’architecture des métropoles européennes, il s’exclame alors :
    « Tienstin, serait-elle Paris en Chine ? »
    Le pont Eiffel sur le Hai He construit au début de XXème siècle comme la réplique du Pont Alexandre III témoignent de cette influence.

  • Xue Zhe

    Xue Zhe, Tianjinoise

    Membre de l'Académie de Mathématique de Qingyuan (Guangdong) et de l’Institut d’Astronomie du Guangdong, Xue Zhe est une talentueuse scientifique, portant loin l'avenir de la Chine.
    Par deux fois, elle m’a demandé de l’accompagner sur la montagne sacrée du Héng Shān pour observer la grande Ourse. Là, la nuit durant, elle calcule les magnitudes apparentes et absolues.

  • China Soft Power

    China is going to reach in a short time the rank of the first superpower of the world.
    Today, China has all financial, commercial and technical resources required to maintain this position for a long period of time.
    Beyond the environmental pollution, the food safety issues and the embryonic democracy, the real weakness lies in the absence of a comprehensive soft-power, the ability to attract and co-opt rather than coerce.
    Because today china hasn’t a multicultural society (people coming from everywhere in the world), its cultural potential can’t spread quickly, far and wide.
    China today main challenge is how to turn a five thousand culture into a world map culture ?
    For those Chinese who are eager of a mutual understanding of the people from everywhere, they must pioneer to do so, paving the way to a more stable world.
    I do think that the future of china depends merely on them.

    Francois de la Chevalerie, April 2013

  • Cixi ou Tseu-Hi

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    Vilaine est cette opinion que l'impératrice douairière Cíxǐ était une femme irascible, rusant et calculant, responsable du déclin de la Chine et de sa soumission au diktat des puissances étrangères.
    Comble du toupet, petite concubine, elle s’impose dans les rangs et donne encore un peu de souffle à la dynastie Qing, décadente et endormie.
    Dans sa jeunesse, Cíxǐ était une très belle femme que tout homme de bon aloi aurait aimé prendre pour compagne.

  • Lena

    Lena

    Originaire de Jilin, Lena gère un groupe de restauration présent à Beijing et Tianjin.
    Lorsqu’elle a ouvert son dernier établissement à Sanlitun (situé à 1,5 km du pont Dongzhimen), comme j’étais surpris de voir ma photo sur le menu, elle m’a dit : "Tu fais partie de mon paysage".

  • Gong Li

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    Sa renommée est un sacré piège car on la figure distante, accompagnée d’une ruée d’agents, de la morgue au visage, trainant autoritairement sa gracieuse silhouette dans les Palais Romains.
    Nullement, Gong Li est une femme qui adore la simplicité et l’inattendu.
    La voilà en scooter à Paris arrimée à un inconnu, un sans grade, cette fois pris au piège d’un délicieux rêve, l’amour.
    Quelle merveilleuse aventure que celle de rompre les amarres et de regarder sur la butte Montmartre le lever du Soleil sur Paris, cette fois bien et tendrement accompagné !

  • Sabino Cagigos (Sà bīn) 萨宾

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    It is clear that Sabino Cagigos once called in chinese 萨宾 (Sà bīn) embodies the vitality of the today culture.
    Since long, thanks to his Catalan origin, Sabino has a fascination with labyrinths that cover his family background, his philosophical approach, mainly the troublesome western culture.
    The labyrinths represent the conflict between the artist and the world, narrated through a lifetime experience.
    After some vacillation, the route through the labyrinths is finally marked out.
    I found a symbolic similarity between them and the intelligence, the one of Sabino, the one of everyone, even the unskilled one.
    However, for the undogmatic Sabino, experiment remains open, a field of investigation always put into question.
    Nothing is set in stone.
    Everything is short-lived.
    And at the, the men dies.
    So the earth.
    So everything.
    So the Chinese women, Sabino Cagigos, their painter.

  • Michelle Yeoh Choo-Kheng (1963)

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    Malaisienne, Michelle Yeoh est une chinoise de l’extérieur, libre dans sa tête, dans ses opinions.
    En raison d’un accident vertébral, frustrée de ne pas pouvoir entamer une carrière de ballerine, Michèle supplante toutes ses pairs en devenant Miss Malaisie en 1983.
    Sa beauté fait mouche auprès d’un millionnaire hongkongais avec lequel elle se marie et qui la mènera au premier rang du box office chinois.
    Sportive, elle assure elle même des scènes d’acrobatie, des sauts périlleux dans l’inconnu, parfois vers l’amour.
    Elle interprète la moins connue des sœurs Soong, Ai-ling Madame Kung, plus riche que les deux autres réunis, en posant un regard circonspect sur une chine par trop troublée.
    A 50 ans elle devient la Lady. Aung San Suu Kyi
    Corps frêle, elle bataille contre les généraux, vouant a la vie un amour par dessus tout.

  • Yang Kaihui

    Yang Kaihui

    La première épouse de Mao mérite les honneurs.
    Nullement parce qu’elle est entrée en l’année 1919 dans la vie du grand Timonier mais parce que ce dernier, un saint homme, n’a nullement remué ciel et terrain pour lui éviter une exécution sommaire par le Guomindang en 1930 à Changsha (Hunan)

    Du coup, Yang Kaihui, femme simple et au bon cœur, mère attentive de trois enfants est durablement aimée par le peuple chinois.
    Comme par moi même croyant naïvement que les belles âmes portent le meilleur témoignage de la beauté du monde.

  • Jade Yu Jiang Shan

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    Elle est fière d’être Cantonaise, fière d’être originaire de Dongguang, fière plus encore d’être elle même.
    Une femme moderne, tout en rondeur, aimant la vie, la bonne chair et l’alcool.
    A Canton, Reine de la nuit, elle connaît la terre entière, danse la salsa, lit le dernier roman de Mián Mián.
    Intelligente et souriante, Jade se déclare cynique jouant des uns des autres comme pour mieux vivre.
    Le soir, s’inquiétant du temps qui passe, elle tâte son ventre, cherche un enfant qui ne vient pas.
    L'âme triste, elle ressasse jour et nuit cette formule latine :
    Accipe quam primum, brevis est occasio lucri
    « Agis de suite, les chances de réussite durent peu. »
    Ce désir d’être autre chose que le symbole de plaisirs passagers.
    Ce désir d’être une lumière, une voix dans un monde éphémère.

  • Pan Hong

    Pan Hong

    Toute la force de cette femme repose dans un effroyable souvenir qui la tient jusqu’à ce jour.
    Le suicide de son père, honni, écrasé, laminé par de lamentables gardes rouge durant la révolution culturelle.
    Du coup, chez elle, l’essentiel, c’est de vivre par dessus tout, droit dans ses bottes.
    Merveilleuse actrice, je l’ai rencontrée plusieurs fois en sa qualité de vice présidente de l’association du Cinéma Chinois. Chaque fois, elle ouvre la discussion sur ce bon mot :
    « Tant qu'il y a de vie, il y a de l'espoir. (Dum vita est, spes est).

  • Zhang Yin 张茵

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    Il vous faudra beaucoup aimer ou connaître le recyclage de papier et le papier d'emballage de Chine pour l’approcher juste une toute petite seconde.
    Même en développant des trésors d’imagination sur l’avenir du courtage en papiers recyclés, il n’est pas sûr que la propriétaire de la Nine Dragons Paper vous reçoive.
    La raison, Zhang Yin est une des premières fortunes de chine, une fortune qu’elle a acquise toute seule, principalement à Hongkong.
    Mieux vaut alors lui parler de la biographie que vous comptez écrire sur elle. Dans ce cas, elle s’ouvrira davantage.
    - Mon père était officier de l’armée populaire, s’exclame-t-elle, je suis officier de l’économie de la Chine d’aujourd’hui. Trente ans de distance, et le tour est joué. L’on devient riche sans même sans rendre compte ? Est ce bien tout cela ? se demande-t-elle alors.

  • Pan E

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    Lorsque je l’ai rencontrée pour la première dans l’effrayant chahut de la Brasserie Chartier à Paris, j’ai aussitôt aimé la sagesse de son regard, cette manière de tout observer avec discrétion, avec pudeur.
    L’âme sereine, Pan E a toujours le mot juste.
    Tolérante, elle accompagne ses amis jusqu’au bout de leur peines.
    Le cœur généreux, nullement songe-t-elle à accabler l’un plutôt que l’autre.
    Elle s’émeut de leurs larmes.
    Elle les encourage à maintenir leur cœur vaillant, enlacé dans de beaux souvenirs, loin d’idées de revanche.
    Glisse parfois sur son visage une onde de tristesse, une inquiétude comme un besoin de comprendre.
    Le souvenir d’un homme aimé, s’en allant aux abords du Mont Fuji.
    Un homme, cet autre, si loin.
    Une larme dans son cœur.
    Dans toutes les larmes s'attarde un espoir, soupire Simone de Beauvoir.
    La silhouette filant doucement à l’horizon, Pan E trace son chemin comme si elle formait le souhait de vivre dans un monde plus doux, plus heureux.

  • Zhou Weihui 周衛慧

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    Comme j’avais beaucoup aimé son roman, Shanghai Baby (上海宝贝), je suis allé à sa rencontre pour la féliciter.
    Je voulais le dire a quel point j’appréciais le personnages de Coco lequel à travers son comportement et sa famille illustre parfaitement les contradictions de la chine contemporaine.
    Mélange de sexe, de drogue au risque d’un monde interlope.
    “ Vous savez, m’a t-elle dit, j’ai eu beaucoup d’ennui avec ce livre. Beaucoup d’exemplaires sont partis en fumée. Mais, comme il est toujours possible de renaitre de ses cendres, j’ai récidivé et je récidiverai toujours et inlassablement.
    Telle une pluie ne s’interrompant jamais. »
    Le soir même, j’ai poursuivis la lecture Wo de Shan (我的禅) plus doux tout de même que le précédent.

  • NE PAS DIABOLISER LA CHINE !

    Là, gisant sous nos pieds, le venin se répand.
    Tout doucement s’insinue dans l’opinion l’idée que la Chine est un pays hostile, la charge s’invitant bientôt dans les campagnes électorales.
    Que lui reproche-t-on exactement ?
    De laminer nos industries dont certaines sont moribondes depuis longtemps ?
    De détruire l’emploi ?
    De laisser exsangue nos économies ?
    De porter atteinte à notre modèle social ?
    Par delà le factum, levons le voile sur une hypocrisie.
    D’aucuns pays ne souhaiteraient pas connaitre le développement économique de la Chine ?
    Que ces thuriféraires fassent preuve de cohérence !
    Si d’aventure ils envisagent une mondialisation à géométrie variable, qu’ils dénoncent alors toutes les déclarations onusiennes favorables au développement et ainsi de la marche inexorable du monde !
    Comment reprocher à une nation naguère famélique de s’en sortir ?
    Cette civilisation par cinq fois millénaire prend une revanche sur l’histoire.
    Elle s’y accomplit avec une volonté dont beaucoup de pays gagnerait à s’inspirer.
    Certes le pays n’a pas choisi le modèle démocratique mais quiconque le connaît mesure la détermination des pouvoirs publics à augmenter le niveau de vie de sa population. Assumant les tâches régaliennes, l’Etat donne le rythme, rectifie les débordements tout en laissant libre cours à l’initiative privé.
    Cet engagement rappelle celui de l’Etat Français au lendemain de la guerre ou au début des années 60.
    Tout doit être fait pour améliorer le menu quotidien et abolir l’apostrophe trop souvent entendue sur les bords du Chang Jiang : « qu’as-tu mangé ce matin ? »
    Francois de la Chevalerie, 2007

  • Junma

    Mi appellido Chino es Junma (Bonito caballo). En lo presente, asumo el cargo de director de dos empresas : CHINA MESSENGERS, la cual se dedica al manejo de proyecto de montajes industriales en el ámbito del sector ambiental y las energías renovables y PANEUROCHINA, la cual desarrolla técnicas de valorización para los sedimentos, sanos o contaminados (barro de mar) y su explotación con el fin de fabricar materiales de construcción. Las dos compañías están ubicadas en Tianjin. Adicionalmente, soy miembro fundador de d'IR & Amiante (IR & Asbestos), corporación Industrial especializada en el tratamiento y la inertización de amianto (www.iramiante.com). Por fin, animo la Secretaría General del Fondo de Tecnología Itgium (www.itgium.com).

  • Mexico & China

    La comunidad Mexicana en Tianjin es poca numerosa a pesar de que su población esta estimada a 12 M de habitantes con un PIB parecido igual al de la Ciudad de México. Se cuenta algo como 10 personas, la mayoría estudiantes (Tech de Monterrey) y unos aventureros procedentes de Nogales (algo sospechoso). Debido a mis conexiones mexicanas, en una reunión en el Hotel Astor, el grupo me nombro : “Delegado de México en Tianjin”. Recibí el nombramiento con honor y orgullo aunque desconozco las tareas que el cargo requiere. Sin embargo, hemos decidido de festejar el evento con cerveza “Corona” la cual se vende por todos lados en China.
  • Méta

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  • Tianjin

    Résidant à Tianjin (天津) et à Qingyuan (清远 ), Province du Guǎngdōng (广东), je suis un entrepreneur (qǐ yè jiā 企业家) passionné par l’environnement, notamment, le recyclage des sédiments et la gestion des risques sanitaires.
    Au delà de mes activités professionnelles, je suis tombé amoureux (ài shàng 爱爱上) de la Chine dont j'aime parcourir les villes et les campagnes à la recherche du moindre secret, d’un bel éclat, m’en allant à l'aventure (mào xiǎn 冒险).
    Mon nom chinois est jùn mǎ (俊 马).
    Légère coquetterie dans le choix des mots, en Français : élégant ou gracieux cheval.

    François de la Chevalerie

  • Tianjinaise, Modernité (时新)

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    Regard de velours, la Tianjinaise compose avec une gentillesse naturelle jamais feinte. Le mot juste, elle trace d'heureuses perspectives.

  • Dèng Lìjūn 邓丽君

    Dèng Lìjūn 邓丽君

    Le regret de ma vie est de ne pas l’avoir rassurée en 1992 devant l’église de Saint Germain des Près.
    N’avais-je pas compris que sa voix chaleureuse et douce allait porter l’âme de la Chine encore pour de longues décennies ?
    Brutalement, ce jour là, son visage se glace d’effroi.
    Elle reprend sa respiration, baisse légèrement la tête, les yeux fuyant.
    Glisse une larme sur sa joue.
    Une autre encore.
    Elle pose délicatement sa main au visage, cherche à réprimer une soudaine tristesse.
    Ce mot de Simone de Beauvoir:
    "Dans toutes les larmes s'attarde un espoir".
    Ma belle endormie, je l’aime toujours, sa voix, sa beauté, ce goût à la vie.

  • Sòng Qìnglíng 宋庆龄

    Sòng Qìnglíng

    Sòng Qìnglíng, Madame Sun Yat-sen, deuxième épouse du Père de la Chine moderne offrait une beauté sage telle que je les aime.
    A la mort de ce dernier, a-t-elle conçu une affection particulière pour Israel Epstein et Edgar Snow, deux fervents soutien de la révolution chinoise ?
    Dieu seul le sait mais si d’aventure j’avais été dans les parages, je lui aurais dit :
    « L'amour de la patrie est notre Loi. (Amor patriæ nostra lex).
    Mère de la Chine moderne (guomu), elle a accompagné le peuple de Chine dans ses heures sombres et de gloire.

  • Actualités

  • Zhang Zhixin 张志新

    Zhang Zhixin

    Vraie marxiste mais dissidente dans les années sombres de la révolution culturelle, elle a condamné sans relâche l’idolâtrie maoïste, la dérive d’un potentat.
    Pour avoir exprimé librement son opinion, elle a été emprisonnée pendant 6 ans (1969 à 1975), torturée, puis exécutée par décapitation.
    Comment la Chine pourra-t-elle se remettre d’une telle honte ?
    Comme ma tante Edith de la Chevalerie, c’est une femme exemplaire digne de toutes les louanges, un exemple.

  • Zhang Jingchu 張靜初

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    - Pourquoi diable as-tu changé ton prénom ? Jing, ceint en or, n’est ce pas le plus merveilleux des prénoms ? interroge-je.
    - Jingchu, c’est le mien dorénavant, ceint en or, en argent, en bronze.
    Diplômée de la fabuleuse Central Academy of Drama de Beijing, (Zhōngyāng Xìjù Xuéyuàn), Jingchu enchaine les rôles.
    Inquiète, l’âme en peine, luttant contre des hommes, des lâches.
    Belle toujours.
    Bientôt elle est portée aux nu par Time magazine, belle Asia's Heroes de notre temps.
    Je l’interroge encore :
    - Est ce de trop tout cela lorsqu’on se meut encore dans la jeunesse ?
    Se dresse un sourire sur son visage.
    - Je me souviens de mon premier cours de diction, me dit-elle. Ces mots...
    Je reconnais la trace de mes premiers feux
    (Agnosco veteris vestigia flammæ, Virgile, l’Énéide)
    De mes feux mal éteints j'ai reconnu la trace
    (Racine, Andromaque)

  • Gāo Yuányuán 高圆圆

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    Autodidacte, Gao fait ses premiers pas dans une comédie de pâle facture, Spicy Love Soup. Normalement, elle aurait du disparaître derrière la rampe comme chaque année dix mille actrices de peu de talent.
    C’était sans compter avec son imparable fraicheur, une nature douce, loin du jeu par trop calculé des starlettes hongkongaises.
    En 2002, elle s’emploie merveilleusement bien dans le rôle de Zhou Zhiruo pour la série télévisée The Heaven Sword and Dragon Saber.
    En 2005, elle étonne dans le film de Wang Xiaoshuai, Shanghai Dreams qui remporte le Prix de Jury. Elle se fait encore applaudir avec Jackie Chan dans le film Rob-B-Hood
    Vient alors la grâce, elle joue Mlle Jiang dans le film City of Life and Death (南京!南京!, Nanjing, Nanjing) qui raconte l’histoire des troupes japonaises se livrant à un terrible massacre à l'encontre des civils chinois.
    Portée désormais vers la gloire, la belle Gao !

  • Shu Qi 舒淇

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    Pour accéder à la notoriété, un choix douloureux s’impose à toute jeune ambitieuse, originaire de Taiwan, sans nom, sans relation.
    Quelque temps durant, il faut prêter son corps, se mettre dans l’ambiance.
    Aussitôt dans les rangs, Shu Qi fait merveille dans « Love is not a Game, But a Joke ».
    Plus tard, je la retrouve dans « Millennium Mambo » et « Three Time »s où elle excelle.
    Un dimanche matin, je la rejoins sur l’Avenue of Stars (星光大道) dans le quartier de Tsim Sha Tsui à Hong Kong.
    Sortant d’un festival de cinéma dédié aux stars hollywoodiens des années trente, avant que je ne l’interroge, elle s’exclame :
    - Made it, Ma ! Top of the world !
    Je suis laissé sans réponse, médusé.
    - James Cagney, White Heat !

  • Zhào Wēi 赵薇

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    Lorsque je l’ai vue pour la première fois dans le rôle de "Little Swallow" (小燕) dans la série télévisée Princess Pearl (还珠格格) en 1997, j’ai été surpris par la simplicité et l’efficacité de son jeu.
    Alerte et généreuse dans l’expression de son talent.
    Pareillement, sa voix est heureuse.
    Dans son album Swallow, elle chante avec élégance
    Son talent est tellement reconnu qu’il lui suffit de réciter seulement 25 lignes dans l’heureux film « Les Guerriers de l'empire céleste » pour devenir l’Artiste féminine la plus populaire de Chine.

  • Gigi Leung

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    Quelle audace pour une totale de l’inconnue de se lancer dans l’arène violent du show biz avec un album au titre si narcissique sur Love Myself (1996) 愛自己 ?
    Elle assume élégamment cette impertinence.
    - Comment ne pourrais pas m’aimer ? N’est ce pas mie vie que je porte dans mon corps. Si je ne m’aimais pas ou en serais-je aujourd’hui, Meurtrie, dans le sang ?
    Défense imparable dont elle titre un beau sourire.
    La voilà s’exposant dans vingt films, enchainant les albums, cette grande fille s’offre tous les genres.
    Je l’arrête sur son chemin.
    - Attention, Gigi ! Tu souffres d’un asthme chronique. Je ne souhaite pas que tu sois emportée par le même sort que celui qui a arraché à la vie mon adorée Dèng Lìjūn.
    Gigi regarde alors vers le ciel.
    - Quand le moment sera venu, je me laisserai emporter, doucement, sans hâte.

  • Faye Wong 王菲

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    D’abord, une inquiétude.
    Elle fait la une de Time Magazine.
    Aurait-elle la grosse tête, enflée à jamais ?
    Agréable objet à l’usage des médias occidentaux à la recherche d’une icône chinoise bon teint, plutôt jolie, prêtant sa voix sensuelle à de belles chansons.
    Je la croise, l’interroge.
    Elle retient ses larmes.
    Une chanson file entre ses lèvres.
    Elle raconte la naissance de sa fille.
    - Comme le temps avance inexorablement, je ne verrai plus la lumière dans 50 ans mais ma fille sera toujours de ce monde, portant la mémoire de sa maman.
    Je la taquine alors.
    - La présence sur Terre le temps d’une vie, est-ce bien utile ? N’avons nous pas mieux à faire en restant dans l’au-delà ? Que d’infortune pour une musique connue, celle d’une mort annoncée ?
    Elle porte alors son regard sur une affiche qui domine son appartement.
    Des enfants à l’air hagard, le visage en sang, sous les décombres d’une maison.
    Le souvenir de l’effrayant tremblement de terre du Sichuan (2008).
    - J’ai chanté pour eux. Lorsque j’ai vu sur leur visage glisser un sourire, je me suis dis que mon existence avait un sens.

  • Yuan Quan

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    Comme j’ai beaucoup aimée dans le film The Last Tycoon (2012 film) de Wong Jing où elle s’imposait, toute flamme tout feu, dans le rôle de la redoutable patronne de la triade de Shanghai dans les années 30, je lui ai écrit pour la féliciter.
    Elle m'a répondu, le ton de la voix inquiet.
    - Penses tu que je puisse en retirer une bonne réputation ?

  • Zhou Xuan 周璇

    Zhou Xuan

    Jolie Jade, son nom, offre une silhouette gracieuse, un charmant profil.
    Je l’ai revue au moins dix fois dans le film Les Anges du boulevard (馬路天使, malu tianshi) avec toujours une même question : comment le destin a-t-il donné vie à une femme aussi sublime ?
    Jamais Jolie Jade ne reçut de réponse, ses parents biologiques lui furent toujours inconnus.
    Je l’aimerais toujours, chantonnant à l’infini, Ye Shanghai.
    Morte trop jeune, s’en allant doucement vers l’autre monde.

  • Wei Wei 韦唯

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    Il est toujours dangereux de se frotter avec une icône nationale, une Madame aux mille chansons dont le si beau Today is Your Birthday utilisé comme thème de la fête nationale chinoise.
    Lorsque je la rencontre à Hohhot, en Mongolie intérieure, ville de sa naissance, je cherche mes mots, la voix légèrement tremblante.
    Elle me rassure par un sourire puis elle m’interroge :
    - Ai je le droit de dire la vérité ?
    J’acquiesce favorablement.
    - Je suis heureuse d’être chinoise comme je suis fière de mon pays, de mon peuple, de mes ancêtres et de tous ceux qui me succéderont sur une Terre que j’aime tant.

  • Tianjin : Population & Etrangers & Religions

    POPULATION : 13 000 000 dont Han (97.29%), Hui (1.75%), Manchu (0.57%)
    DENSITE : 980/km² -
    ETRANGERS A TIANJIN : Ce n'est pas une ville cosmopolite. La présence des étrangers est très faible. Selon le bureau de l'Etat Civil de Tianjin, en 2011, la répartition serait peu ou prou la suivante : Coréens (12000), Philippins (7000), Indiens (4000), Russes (3000), Américains (1500), Australiens (1000), Kazakhs (600), Allemands (550), Ouzbeks (400), Japonais (350), Italiens (250), Malaisiens (200), Canadiens (180), Thaïs (150), Indonésiens (150), Anglais (135), Néo Zélandais (100), Vietnamiens (100), Pakistanais (100), Iraniens (100), Angolais (100), Nigérians (100), Néerlandais (120), Français (90), Brésiliens (70), Belges (50), Mexicains (10)
    RELIGIONS A TIANJIN : sans religion (6 millions), bouddhistes au sens large avec des pratiques bouddhistes (2 millions), religions chinoises notamment taôistes (1 million), musulmans (Hui 200 000, Ouïghours 20 000), protestants (80 000), catholiques (50 000), juifs, essentiellement des étrangers (100)

  • Mon équipe de Sumo

    Tanggu

    En 2009, j’ai fondé l’équipe de SUMO de Tanggu 相撲 塘沽区.
    Rapidement, s’est constituée une petite équipe soudée autour de vaillants gaillards, indomptables et au cœur généreux.
    Avant l'affrontement, les lutteurs chassent les esprits en frappant le sol avec les pieds, après les avoir levés très haut.
    Puis, en signe de purification, ils prennent une poignée de sel et la lancent sur le cercle de combat.
    Débute alors la charge sous de belles masses.
    Mon équipe a tenu ses promesses, gagnant par deux fois (2011 et 2012) le tournoi des Clubs Sumo de Tianjin.

  • Sanmao 三毛

    San Mao

    C’est sans doute l’un de mes plus grands bonheurs de lecture de la littérature chinoise contemporaine.
    J’ai adoré les chroniques du Sahara (Sāhālā de gùshi) où elle raconte ses 13 années de vie dans le désert, suivant les traces du père de Foucault.
    C’est un monument de poésie et de rêves, bien avant que cette terre “miraculeuse” soit envahie par des bandes barbares.
    Du coup, emporté par ses rêves, j’ai lu la biographie qui lui est consacrée Sanmao de meng yu renshen (Le Rêve et l'existence de Sanmao).
    Puis le rêve, un effroyable jour de l’année 1991, s’est fait triste.
    San Mao a été découverte morte, suicidée et assassinée.
    Je suis aller prier pour cette femme qui m’a tant donnée sur le temple taôiste du mont Heng Shan (衡山), recevant une partie de ses rêves.

  • Maggie Cheung Man-yuk 張曼玉

    Maggie-Cheung

    Miss Hongkong en 1983, tout le monde déjà chérissait son regard, la beauté de ses traits, cette douce légèreté.
    Voilà qu’elle accomplit son destin dans l’un des plus beaux film chinois, Huāyàng niánhuá (in the mood for love) incarnant Madame Chan, tellement esseulée qu’elle s’éprend d’un autre solitaire.
    Nait alors l’un des plus beaux couples du cinéma.
    Silence, nous devons faire silence devant tant de sincérité, de discrétion.

  • Le dialecte de Tianjin – le Tianjin hua

    A Tianjin, il n’existe pas à proprement parler de dialecte local mais plutôt un accent très accentué, délibérément nasillard. De nombreux mots sont souvent affligés d’un « ar » s’étirant et selon tonalité basse. Du coup, lorsqu’on arrive pour la première fois à Tianjin, vient cette curieuse impression de se trouver quelque part entre Kansas City et Omaha. Par rapport au Beijing Hua, les différences sont mineures sauf pour le premier ton. Très marqué à Beijing, il se déclame à Tianjin selon une note plus basse.
    Vous comblerez ou amuserez vos amis Tianjinois ou Tianjinais en parlant avec quelques tonalités locales, témoignage de votre adaptation, voire de votre enracinement à Tianjin.

  • Danqing Huang

    Danqing

    Originaire de Dianbai, Danqing est l’âme de Guangzhou.
    Femme d’affaire très active, dotée d’une belle énergie, elle navigue avec célérité parmi les villes du Guangdong.
    Chaque fois que je la croise, elle lâche un doux sourire puis s’exclame :
    «Le ciel est ouvert à ceux qui ont des ailes (Alta alatis patent)»

  • Quelques dates

    1860, le traité de Pékin ;
    1870, le saccage de l'orphelinat français ;
    1928, apogée de Tianjin ;
    1937, l'armée japonaise occupe les concessions ;
    1943 à 1945, les concessions dissoutes ;
    15 janvier 1949, Tianjin est libéré par l'armée de libération populaire ;
    Depuis 1984, renouveau de Tianjin.

  • Personnages célèbres de Tianjin

    Chinois (Seigneurs de guerre, Zhou Enlai, Puyi, Dai Xialong, Wen Jiabao)
    Occidentaux (Gustav Detring au service de Li Hongzhang, Herbert Clark Hoover, futur Président des Etats-Unis (l’American Barracks), France (Teilhard de Chardin)

  • YANG Liping 杨丽萍

    Yang Liping

    Quelle drôle d’aventure, la vie !
    La première fois, j’allais à reculons voir sa chorégraphie "Dynamic Yunnan".
    Tout grognon, soupirant d’ennui.
    Divine surprise ! Rarement ai je été autant bousculé dans ma vie !
    Le rideau tombant, j’applaudissais à tout rompre l’épopée des 26 tribus du Yunnan.
    Le lendemain, reprenant mes quartiers dans la même salle de spectacle, je l’applaudissais plus encore
    Ce soir là, je me faufilais dans les coulisses.
    Je la retrouvais méditant devant un the Jasmin.
    - Puis je vous connaitre ? Demandais-je dans un sursaut.
    - Serait ce trop tôt ou trop tard ? Je n’ai plus l’âge à me faire fêter mais j’ai l’âge de comprendre.
    Je lui ai dit tout ce que je savais sur les entrailles du Yunnan, un bataillon de mots.
    - Le brouillard est parfois intense à Xishuangbanna, l’on ne voit pas l’on devine seulement.

  • Jane Zhang

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    Lorsque je l’ai vue chanter pour la première fois Huà Xīn (畫心; Painted Heart) musique tirée du film Painted Skin (畫皮), j’ai été saisi par le timbre de sa voix s’en allant vers de belles hauteurs.
    Lorsque je l’ai revue envelopper sur des notes longues la fresque musicale de Kitaro "Impressions Of The West Lake", je l’ai admirée, applaudissant à tout rompre, lançant sans compter des « Bravo ! ».
    Tout comme je me laissais alors surprendre par son regard où se mêlent tristesse et mélancolie.
    Sans doute Jade portera-t-elle longtemps sur son visage la douleur du divorce chahuté de ses parents alors qu’elle avait tout juste 13 ans.
    Peut être est-ce cette souffrance la raison d’une force inébranlable qui lui a fait gravir tous les échelons : première place dans la compétition vocale la plus courue en Chine devant plus de 400 millions de téléspectateurs (super girl), devenant l’invitée vedette du Oprah Winfrey" talk show, côtoyant même les Pink floyd.
    Dieu sait où les vents l’emporteront !

  • Yang Likun

    Yang Likun

    Danseuse et chanteuse, en son temps, on la surnommait la Judy Garland chinoise.
    Membre de l’ethnie Yi, elle est la neuvième d’une fratrie de onze enfants, ce qui lui vaut le surnom de "Xiaojiuer".
    Elle a joué dans de deux célèbres comédies musicales avant d’être totalement détruite par la révolution culturelle.
    Laminée à tel point qu’elle ne reviendra plus jamais sur scène.
    Pour ces deux raisons, je l’adore plus que tout – son talent comme son courage – et je me rends souvent sur sa tombe à Shanghai.

  • Yang Lan

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    Un tantinet taquine, chahutant surtout les hommes, Yang Lan se vante d’être la Oprah Winfrey chinoise.
    Bill Clinton et Henry Kissinger en ont fait les frais ne sachant plus comment répondre.
    Lorsque je l’ai aperçue pour la première fois bataillant l’argument, je l’ai trouvé séduisante mais aussi franchement autoritaire.
    Elle s’en est expliquée en m’assurant que pour réaliser ses ambitions, il lui fallait une poigne masculine.
    La voilà donc une décennie après, Présidente de la société Sun Television Cybernetworks établie à Shanghai et l’une des femmes les plus riches de Chine.
    Son rêve étant accompli, je l’ai de nouveau interrogée.
    - Me voilà mieux, je suis redevenue entièrement femme !

  • Shirley Wong

    Shirley Wong

    Lorsque je me suis rendu dans sa galerie à Guangzhou, j’ai tout de suite admiré l’œuvre de Shirley Wong, peintre et femme de lettre.
    C’est elle qui m’a fait connaître de nombreux auteurs chinois avec toujours ce même conseil : « Laisse toi porter une nuit durant par le silence des mots »

  • Yan Fengying

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    Elle est remarquable dans l’opéra de Huangmei, d’une beauté captivante.
    Je l’ai adorée dans le chef d’œuvre "The Cowherd and The Girl Weaver" où elle suspend sa voix presque vers l’infini.
    Elle est morte lorsque la vie tout juste s’emballe, à 38 ans, le plus bel âge pour une femme.

  • Jiang Qing 江青

    Jiang Qing

    Je suis sans doute le seul homme sur la planète à être tombé amoureux de celle qui fut la quatrième et dernière épouse de Mao Zedong.
    Femme de caractère, longtemps détestée en Chine, aujourd’hui presque totalement oubliée, je me lui laissé emporté dans mes rêves par une photo d’elle s’en allant tout juste dans sa vingtième année.
    - Comment peut on aimer un monstre ? demande un ami.
    - En arrêtant sine die le fil des années !
    Nous voilà en 1934, cette belle fleur croisant mon chemin, je l’aurais alors conviée à une bien meilleure partition que celle qui la conduite dans l’arène détestable du pouvoir et d'un prince rouge légendaire.

  • Gu Kailai

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    En 2000, un ami m’appelle, la voix fiévreuse.
    - je sais qu’elle est la Jackie Kennedy Chinoise !
    Il s’épuise alors dans une salve d'épithètes tout à l’honneur de Gu Kailai.
    Puis il me convie à Dalian.
    Je suis aussitôt ébloui par une silhouette gracieuse, le tailleur moulant, un foulard de soie glissant légèrement sur la nuque.
    Une gestuelle sobre, jamais de mouvements brusques, une sorte de discipline.
    Une belle dame que j’aurais plutôt dénommé la future Madame Tchang Kaï-Chek.
    Patatras !
    Le goût du pouvoir est une chose inique.
    En 2012, Gu Kailai est condamnée à mort avec une peine suspensive pour avoir fait assassiné un anglais.
    Figée, sans réaction, au Tribunal, elle est alors insensible à son sort, la mort ayant peut être déjà pris pleinement possession de son âme.
    Cependant, dans la déchéance, elle est toujours belle et élégante.
    Un irrésistible parfum de Jackie et de Sòng Měilíng.

  • Lou Jing

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    « Je suis chinoise », s’exclame Lóu Jìng.
    « De toute mon âme », ajoute-t-elle, la voix légèrement chahutée par l’émotion.
    Shanghaienne, Lóu Jìng fait souche sur Terre voici une vingtaine d’année, le visage empreint des belles couleurs de son père, homme noir d’Amérique et de sa mère, chinoise.
    En 2009, participant à une émission de variété, Lóu Jìng devient brutalement célèbre.
    De nombreuses voix s’étonnent alors que ce beau visage puisse être chinois, arrimé à une civilisation cinq fois millénaires.
    Vaguent des mots peu élégants.
    Du bruit venant souvent des mâles, la tête envahi par leurs démons.
    Au lieu de batailler contre l’absurde, Lóu Jìng rétorque simplement :
    "J’ai été élevée en Chine".
    Originaires du Henan ou de l’Anhui, ses amis s’appellent Li, Liu, Wang, Yang et Zhang, Lin.
    « Je remercie mes parents de m’avoir donné la vie. » ajoute-t-elle, son visage composant avec un beau sourire.
    L’on songe en silence a l’avenir.
    Dans quarante ou cinquante ans, son fils ou sa fille deviendra peut être le porte drapeau, la figure de la Chine d’alors
    Homme ou femme de ce monde.

  • Wǔ Zétiān

    Zu Weitan

    Malgré les critiques des historiens confucianistes, cette concubine a porté haut vers la lumière le flambeau de sa propre dynastie Zhou, seule impératrice de toute l'histoire de Chine.
    Avec des sourcils arqués comme des antennes de papillon, elle était autoritaire, cruelle en ses heures.
    Surtout une féministe avant l’heure bousculant des hordes d’homme, l’empereur Gaozong et sa troupe.

  • Mián Mián 棉棉

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    Dure a été la lecture des Bonbons chinois où Mián Mián raconte l’univers glauque de la drogue et du besoin frénétique du sexe de la jeunesse underground de Pékin.
    Je suis parfois aveugle, loin de penser que la jeunesse chinoise puisse être à ce point sur la dérive, voguant vers la déchéance.
    La raideur des romans Mián Mián détonne dans univers littéraire chinois plutôt lisse, glissant doucement.
    D’ailleurs, la plupart sont censurés.
    Du coup, je l’ai interrogée.
    « Mes romans me permettent de survivre dans un monde de brutes, dans cette Chine dont on parle de la puissance restaurée mais qui n’est qu’un amalgame d’intérêts individuels, une machine où l’homme compte à peine.
    Alors dans ces conditions, comment survivre ?
    Se perdre dans la drogue et le sexe ?
    Ou se perdre dans l’écriture. »

  • Lin Jing

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    Sylvie Lin Jing, son monde entre cinq paradoxes.
    Femme lettrée, dotée d’une forte sensibilité, elle nourrit l’espoir d’une existence banale et confortable, à l’ombre d’un mari quelconque, une vie sans âme.
    L’esprit romantique, souvent la larme à l’œil, elle s’abime dans de sombres colères sans issue.
    Femme d’une impeccable honnêteté, se gonflant parfois de mots à l’emporte pièce, elle pousse trop loin ses choix radicaux.
    Le verbe talentueux, elle refuse de s’en saisir, écrit peu ou rien, sommeillant plutôt à l'ombre des grands écrivains.
    Comblé par l'anonymat, elle ne veut pas entendre parler d'elle, s'aimant peut être trop peu pour être la plus belle.
    L’âge venant, tout cela confondu, disséqué et broyé, donne un merveilleux roman, "Meredith, my Uncreated 2050 Chinese girl".

  • Rebecca Xu

    Femme de Chine

    Originaire de Guangzhou, Rebecca conduit les destinées en d’une marque célèbre de vins espagnols en Chine. Oenologue renommée, c’est elle qui m’a appris comment gouter dignement un breuvage.

  • Hirondelle

    Hirondelle

    Elle s’appelle yàn (hirondelle), elle chante merveilleusement le répertoire de ma bien aimée Deng Lijun.

  • L’opinion d’un Mexicain sur Tianjin

    Tianjin est une ville géante et moderne traversée par d'immenses avenues.
    Ici, toutes les distances sont démesurées.
    La sortie des bureaux est un spectacle étourdissant.
    Des millions de vélo et de voitures déboulent de partout, n'importe comment, sans la moindre règle !
    L'on évolue à contresens.
    De la droite l'on passe à gauche et l'inverse
    Tout semble permis.
    Croyez-moi, j'ai failli mourir cent fois mais heureusement la vierge Guadalupe me protège, moi le natif de Colima !
    L'on dit ici que les chinois conduisent comme ils mènent des affaires : à la moindre interstice, ils s'engagent.
    Qu'importe les dangers !
    A Tianjin, j'ai respiré a pleins poumons des odeurs variées de souffre, d'oxyde d'azote, de chlore, de mélange composite d'acide (la pollution a Mexico, c'est de la blague!).
    Les Chinois ne semblent manifester aucun intérêt pour les questions écologiques.
    Ils ont peut-être raison, la guerre économique est à ce prix ! Dans l'urgence, je me suis acheté un cache visage FPP3!
    J'ai l'impression d'être le seul “moreno”(bronzé) de la ville. Bizarrement, les chinois ne me dévisagent pas.
    Rien, pas le moindre regard.
    Même les filles ne s'y osent pas. Dommage !
    A Tianjin, pratiquement personne ne parle anglais.
    Je suis donc obligé de baragouiner quelques mots mais personne ne me comprend.
    A partir de demain, une étudiante va me donner des cours de langue.
    En échange, je vais lui préparer un Pozole, en égrenant le refrain de « la historia de un amor », style los Panchos.
    Les Chinois sont d'une impolitesse incroyable. Mais ils n'agissent jamais par méchanceté.
    Chacun doit trouver sa place dans cette pétaudière.
    Aussi, il ne faut pas craindre les bousculades, les débordements ! L'on se rue ici comme on peut !
    Les Tianjoinois sont plutôt gais et cordiaux. Ils n'ont pas l'air malheureux, plutôt débordants de vie.
    Tianjin est une ville sure.
    Très peu de policier, des voitures que l'on ne ferme pas, aucune porte close.
    Que c'est agréable !
    Mais demain je retourne à México, je suis déjà sur les nerfs !
    Pépé Gomez de Uriarte, 3 décembre 2009

  • Les chinois et le racisme en France

    Comme les autres asiatiques, les chinois répugnent à descendre dans l’arène.
    Discrets, profil bas, ils font rarement entendre leurs voix.
    De surcroît, ils protestent peu contre les discours ambiants hostiles à la Chine.
    Quand ils s’affirment, ils agissent doucement, à mots comptés.
    Ils rapportent alors leur opinion sans chercher nécessairement à réajuster celle de l’autre.
    Nullement n’ont-ils à souhait d’en découdre.
    Nullement s’emportent-ils gratuitement.
    Aucun mot en trop, de mot inutile.
    Depuis plusieurs années, à Paris, le chinois est la cible désignée des voleurs dont beaucoup opèrent avec une rare violence. Supposé nanti en argent liquide, il serait un morceau de choix. Le chinois, l’argent.
    Donc une race et son prétendu attribut.
    L’année dernière, les chinois s’étaient émus de cette situation, exigeant plus sécurité.
    Une année s’est écoulée sans progrès, culminant avec la mise en coma de l’un des leurs.
    Déçus par l’absence de réponse des pouvoirs publics, ils ont repris le chemin de la rue en se drapant de l’étendard français et en scandant les principes de la République.
    Ils s’y sont prêtés courageusement en prenant le risque de s’attirer les foudres de l’Ambassade de Chine.
    Fort active, celle-ci ne goute guère aux manifestations publiques de ses membres.
    Qu’importe !
    Les chinois de Paris ont fait confiance à la liberté de s’exprimer qu’ils ont acquise en France. Sans déraper. Nullement n’ont-il placé ce rendez vous sous l’angle d’une confrontation communautaire alors que leurs agresseurs n’en font pas mystère. Nullement n’ont-ils blâmé la France.
    Pourtant, lors de ce défilé, ils étaient bien seuls. Entre eux presque uniquement. De-ci delà, des amis, quelques conjoints. Peu de solidarité comme si cette cause ne pouvait suggérer l’émotion.
    Aucune association anti raciste, aucune figure politique ne s’était jointe.
    Le peu d’enthousiasme à les soutenir ne suggère-t-il pas l’existence de discours ambivalents ?
    D’associations antiracistes justifiant ainsi leur existence mais indisponible dès lors que le fait rapporté pourrait gêner aux entournures une autre communauté, celle-là plus turbulente sur la place publique.
    Est-il possible de tolérer pour les uns ce que l’on envisage pas pour les autres ?
    De politiciens se donnant bonne conscience, tantôt se voilant la face, tantôt agissant, comme pour mieux s’exonérer de l’obligation de s’investir réellement sur le sujet, indistinctement de la race, loin des convenances.
    De politiciens encore qui sous prétexte de lutte contre la mondialisation accable la Chine de tous les maux alors que ce pays fut-il important participe comme d’autres à la relève de l’Occident : l’Inde, le Brésil, le Vietnam, les pays du golfe, l’Afrique du Sud et beaucoup d’autres.
    Bien plus que la moitié de l’humanité !
    Quel est donc cet étrange dessein consistant à faire du chinois l’unique bouc émissaire ?
    Ceux là mêmes qui s’y emploient, n’ont-il pas en mémoire d’affreux souvenirs ?
    Ceux là mêmes ne sont-ils pas devenus les meilleurs alliés de voyous racistes qui sévissent, le plus souvent impunis ?
    D’un politicien enfin qui s’étourdissant dans des formules vante un axe black blanc beur contre les chinois.
    De ce drôle d’artifice à géométrie variable, il se pourrait bien que l’anti-racisme souffre d’un manque d’harmonie en France.
    François de la Chevalerie (Tianjin) et Jing-Chao Zhao-Emonet (Paris)
    Juillet 2011

  • La question des visas entre la France et la Chine de François de la Chevalerie (Le Journal le Monde 04.08.2010)

    Longtemps, la France était la destination rêvée des chinois. Telle une exigence, chacun se devait un jour de visiter ce pays ami. Comme s’y accomplirent, au temps de leur jeunesse, Zhou Enlai et Deng Xiao Ping. Depuis que la France a été le premier pays occidental à reconnaître la Chine populaire, une amitié sincère liait les deux pays. Presque une histoire sentimentale comme s’en amusent les chinois en qualifiant les français de romantique. Ce mot léger recouvrait une réalité. D’emblée, les chinois aimaient la France.
    Déjà l’épisode de la présence française aux jeux olympiques avait sonné le glas d’un compagnonnage. Depuis, la mauvaise humeur persiste.
    Le souhait de tout chinois étant de se rendre en France, les restrictions apportées à l’octroi des visas bousculent les meilleures volontés. Sans doute doit-on traquer les clandestins mais ce choix nourrit inévitablement la suspicion. Avant de fouler la France, chacun doit montrer patte blanche. Des lors beaucoup se rendent aux consulats, la peur au ventre. Ce sentiment existe ailleurs mais en Chine il se double d’une honte, d’une défaite. Qui plus est, l’accueil parfois mitigé réservé dans les aéroports français aux Chinois conforte ce trouble. Selon que la silhouette dérange, certains sont questionnés. Bientôt soupçonnés.
    S’ajoute une rumeur, la France serait un pays dangereux. Du Shanxi au Hunan, des images circulent, des compatriotes s’y feraient détroussés. Méconnaissant la langue, habitués à vivre dans un pays où le vol est rare, ils sont des proies faciles. Se croyant en confiance, ils arpentent les rues, l’âme légère. Les méfaits dont ils sont l’objet chahutent désormais ce sentiment. Telle est l’opinion des franco chinois de Belleville, victimes d’une délinquance à caractère ethnique. Jugeant leur dynamisme commercial par trop voyant, les édiles parisiens ont souvent prêté une attention distraite à ce problème. Les exactions s’aggravant, les chinois sont descendus dans l’arène. Tel un signe de désespoir pour une communauté discrète, peu rebelle.
    L’image de la France se brouille plus encore avec l’apparition de discours hostiles. Selon certains, la Chine ne jouerait pas le jeu. Sans foi ni loi, ce pays étranglerait l’économie mondiale. Bientôt, responsable de tous les maux ! Certes l’émergence de la Chine perturbe mais les vrais responsables ne sont-ils pas à rechercher ailleurs ? Au nombre, des grandes entreprises avides de rentabilité, délocalisant a tout va ; des politiques privilégiant le maintien du pouvoir au prix d’importations à bas coûts ; un recours massif à l’endettement pour tenir dans les cordes.
    Mauvaise conseillère, la mauvaise humeur se propage en Chine. Déjà sourcilleux, son nationalisme économique n’est plus toujours bienveillant. Comme en témoignent des mesures récentes discriminant les entreprises étrangères, donc l’étranger. S’ajoute un semblable raidissement dans l’octroi des visas. Oeil pour œil, dent pour dent ! Triste musique !
    S’installe une ambiance délétère. L’amitié se meut en un doute. Après tout, peut être est il normal que le couple franco chinois s’affranchisse d’une relation particulière, chaque pays se recroquevillant derrière ses seuls intérêts ? Peut être est-ce logique que la France épouse la position du camp occidental et la Chine, celle d’un militantisme nationaliste ? Seulement voila, poussée a l’extrême, cette approche est dangereuse. L’on ne sait jamais quand s’arrête le chacun pour soi ! Plutôt que cette pale perspective, mieux vaut s’employer à restaurer cette confiance. Sans fausse naïveté, sans compromission, sans interdit mais en jouant d’une singularité, celle de deux pays amis, soucieux de construire ensemble.

  • Vivre à Tianjin

Avlor Landic de Hazelrof

Posté par ITgium le 23 juin 2011

Avlor Landić de Hazelrof de François de la Chevalerie

Avlor Landić de Hazelrof, né à Varaždin, chef-lieu du Comitat de Varaždin, en Croatie, le 15 novembre 1898, mort le 23 décembre 1972 à Managua.

Longtemps compagnon de route des communistes, Avlor Landić de Hazelrof était un économiste, spécialiste de la Chine, et un astronome.

Ses origines sont croates et serbes, du côté de son père, Zag Landić de Hazelrof, et albanaise, du côté de sa mère, Aferdita Bulezim.

JEUNESSE ET ENGAGEMENT

À la mort de ses parents assassinés par des membres du mouvement Jeune Bosnie, il s’enfuit vers Thessalonique.

À l’âge de 14 ans, Avlor Landić de Hazelrof s’embarque comme mousse au port du Pirée. Durant trois années, il traverse les océans, fréquentant particulièrement les lignes maritimes allant vers l’Asie.

En 1916, le navire sur lequel il naviguait est réquisitionné par l’Administration en charge de la Concession française de Shanghai. Comme tous les autres bateaux, ce dernier était appelé à convoyer des travailleurs chinois à destination de l’Europe afin de pallier au manque d’effectif dans les usines d’armement.

Mis à pied, Avlor Landić de Hazelrof retrouve un emploi de groom au Palace Hotel sur le Bund, propriété de Sir Victor Sassoun, qu’il occupera plusieurs années durant.

Pendant cette période, il apprend le mandarin, tout en fréquentant le Tongmenghui, société naguère secrète, créée par Sun Yat-Sen. Il noue aussi des relations avec des chefs révolutionnaires dont, notamment, Liu Shaoqi.

En 1921, il intègre la section étrangère du Parti communiste chinois (Zhōngguó Gòngchǎndǎng) laquelle est alors essentiellement composée de juifs originaires de Russie et de Pologne dont, notamment, le père d’Israel Epstein.

Il assiste au premier congrès du Parti en juillet 1921 lequel se tient dans la concession française de Shanghai.

Durant cette période, il acquiert le nom chinois jùn mǎ ( )

ECONOMISTE

Ecrivant et parlant parfaitement le mandarin, Avlor Landić de Hazelrof est un autodidacte. Grand lecteur, il se nourrit de littérature marxiste et marque aussi une prédilection pour les ouvrages économiques, en particulier, Adam Smith, David Ricardo et Daniel Bernouilli. D’ailleurs, Il traduit en mandarin le livre d’Adam Smith, Recherche sur la nature et les causes de la richesse des nations.

Dans les réunions de la section étrangère du parti communiste chinois, il est remarqué pour ses analyses audacieuses en matière économique.

Remarquable précurseur, dès 1925, il considère que la division internationale du travail est une idée favorable à la Chine. Dans les années trente, il est l’auteur de plusieurs études où il entreprend une segmentation méthodique des provinces chinoises en fonction de leur avantage industriel ou agricole comparatif par rapport au marché mondial.

Reconstituant l’historique des savoirs de chaque région, il suggère leur spécialisation, le tout étroitement contrôlé par un gouvernement centralisé et autoritaire. « Forte de cette démarche, soutient-il, la Chine disposera alors de l’arc de ciel absolu des pouvoirs pour installer sa domination sur le monde. S’ajoutant aux matières premières, toute la chaine de production agricole et industrielle doit être concentrée en Chine. C’est à la condition d’une indépendance absolue que la Chine pourra faire entendre sa voix sans nulle crainte en retour » ce qu’il nomme à dessein l’impérialisme centripète.

Ses idées seront mis en exergue dès l’établissement du premier plan quinquennal chinois au début des années cinquante (Five-Year Plans of the People’s Republic of China Zhōngguó Wǔnián Jìhuà). Elles s’imposeront surtout comme des orientations majeures à partir du 6e plan (The Sixth Five-Year Plan, 1981–1985), s’inscrivant depuis lors dans le corset du préambule de chaque plan.

Alors communiste convaincu, il n’élude pas la perspective de l’économie mixte. Estimant que cette orientation pourrait concourir à la désagrégation du communisme, Il suggère d’y remédier en favorisant la mise en place d’un actionnariat mixte intégrant vivant et mort. S’inspirant de la place des ancêtres dans la culture chinoise, tout comme chaque civilisation perdure par la force son passé, toute organisation sociale doit tenir compte de ceux qui ont participé à sa naissance ou ont contribué à son développement. Dans son livre, la parole des ancêtres, il en définit le fonctionnement. De leur vivant, les morts laisseraient des instructions précises obligeant la Direction de l’entreprise dans ses décisions, cette clause valant minorité de blocage post mortem.

PREDICTIONS

Avlor Landić de Hazelrof est surtout connu pour ses prédictions en matière économique. S’appuyant sur une connaissance aigue de l’astrologie chinoise, il relit l’existence de cycles économiques à une lecture scientifique du mouvement des constellations. Dans son second livre, l’agiométrie de l’espace, il formule des prédictions, détaillant au plus près chacun des événements à venir. Certaines raisons palpables, affirme-t-il, provoquent des crises mais celles-ci surviennent réellement lorsque la conjonction des étoiles est défavorable. Ainsi aurait-il prévu les secousses économiques qui sévirent durant la chine maoïste. Surtout, il fixe aux alentours des années 2010-2020, une crise de grande ampleur. Selon lui, la surévaluation des biens justifiée par la nécessité de maintenir coûte que coûte l’existence des koulaks, autrement en termes de l’époque la classe moyenne, devrait entrainer une crise sans précédent. Selon ce dernier, le balancier des astres ayant tourné, l’effondrement général des économies occidentales est à prévoir.

La plupart de ses prédictions se sont avérées juste. Dans un essai, l’épuisement du poète, le père jésuite, Bernard Renaud Von Jacquemol, affirme qu’Avlor Landić de Hazelrof était « cruellement doué pour prédire un avenir par trop cruel ».

Pour le père Dominicain, Philippe Poiget, les prédictions d’Avlor Landić de Hazelrof ne s’opposent qu’à lui même. « Rien de ce qu’il dit ne présente la moindre once de vérité. Il s’impose des idées qu’il est bien le seul à croire ! » Cette position est contestée par le militant laïc, Denis Thevenin lequel assure que les prédictions d’Avlor Landić de Hazelrof démontent tout le système des [[croyances]]. Selon ce dernier, il y aurait « l’avant et l’après Avlor. Ce fin érudit a liquidé d’un trait de plume une fois pour toutes les croyances en un Dieu supra naturel. Cette avalanche d’inepties grotesques qui dure depuis millénaires obère les capacités de l’homme à se lever contre le diktat d’une nature féroce et irrémédiable. »

« Maintenant que la Terre se meure à petit feu, ajoute l’historien Jean Pierre Razafy, l’on ne peut plus se raconter des histoires ! Si l’homme ne s’était pas empoussiéré le crâne avec toutes sortes d’idées biscornues, il se trouverait déjà dans les parages de la Nébuleuse d’Orion. Libre et sauf, comme l’aigle, voguant par delà les vents. » « Les religions, c’est la garce des peuples ! pousse le dramaturge Japonais. Au lieu de s’intéresser seulement à leur légitime, les hommes se sont laissés possédés par une fausse belle douée pour leur chanter toutes sortes d’absurdités ».

Pour la femme d’affaire australienne, Gina Jones, ce sont l’argent et le pouvoir qui ont conduit l’homme à créer les religions, un instrument idéal pour asservir et dominer. » Le poète Bruno Cuello enrage même : « Quand donc en aura-t-on fini avec ces crétineries ? » Cette presque déification d’Avlor a conduit la sculptrice, Philippa Holland, a réalisé une oeuvre haute de 20 pieds au centre de Derby. Toutefois la traductrice chinoise Zhuang Ying rejette ces analyses. Selon cette dernière, Avlor n’avait nullement l’intention de s’immiscer dans des considérations à caractère religieuse. « Tout cela n’est qu’interprétation ! Avlor est une personne noble comme le sont les amis du peuple chinois. Epris d’histoire, distant devant l’évènement, nullement inquiet par un vain besoin de postérité ».

Toutefois, selon l’écrivaine stalinienne, Jing Lin, dans son livre, Le néant absolu, « Avlor s’affuble d’un manteau qu’il n’a pas. Il croit reconnaitre l’avenir. S’enivrant de fausses certitudes, il promène surtout son ombre. C’est un être instable en état permanent de désolation bientôt un renégat. C’est en fait un sbire, un valais du capitalisme, un fantoche, une tire lire ! » Cette opinion est partagée par l’Ambassadeur Mexicain, Pablo Macedo y Riba, qui n’hésite pas à dire : « Avlor se vautre dans la médiocrité. C’est un être quelconque que nous n’avons aucune raison à prendre en sympathie. »

L’OR CHINOIS

De fait, à partir de 1940, il prend ses distances avec le mouvement révolutionnaire et se rapproche du Kuomintang Zhōngguó Guómíndǎng, littéralement le « Parti nationaliste chinois ». Il entretient alors une relation amicale avec Song Ziwen 宋子文, (1894–1971), ministre des Affaires étrangères (1942-1945) de la République de Chine. Devenu son homme de confiance, ce dernier lui confie la gestion des réserves en or de la Chine avec pour mission de les soustraire aux communistes si d’aventure ces derniers s’emparaient du pouvoir. Depuis des décennies, le gouvernement nationaliste avait engrangé des stocks d’or dont la majeure partie provenait des caisses secrètes des Seigneurs de guerre déchus, notamment Feng Yuxiang. En 1942, cette masse représentait peu ou prou de 40 % du stock d’or mondial.

Le général Joseph Stilwell, chef d’état-major de Tchang Kaï-chek (Jiǎng Jièshí 蒋介石) informe Washington de son existence. Considérablement endettés après la guerre, les États-Unis cherchent désespérant de l’argent frais. Sous la conduite de John Pablo Lozano, l’Office of Strategic Services (l’ancêtre de la CIA) aidé par des agents issus de la France Libre et avec l’aide du père Dominicain Michel Landier entreprennent alors l’exfiltration d’Avlor Landić de Hazelrof. Souhaitant émigrer aux Amériques, ce dernier cède les clefs du trésor lequel est aussitôt mis sous séquestre.

Fort de ce concours, cumulant désormais de facto des réserves d’or impressionnantes, les États-Unis entreprennent la relance de leur économie mais surtout établissent une domination durable sur le monde. Lors des accords de Bretton Woods, ils imposent le Gold Exchange Standard fondé sur le dollar américain et rattaché à l’or sur la base de 35 dollars américains l’once d’or.

Cette stratégie contribue également à la mise en place de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international grâce auxquels le Plan Marshall sera financé, comme le rapporte Jean Vinatier. En marge de la visite de Richard Nixon en Chine, peu de temps avant sa mort, J. Edgar Hoover, Directeur de la CIA, aurait été interrogé sur le sort de cet avoir, ce dernier aurait alors répondu : »They haven’t a Chinaman’s chance! » (National Archives and Records Administration).

Ayant participé à son éloignement, la France n’est pas en reste. Aujourd’hui disparue, la Banque de la Cité recueille une partie de ces avoirs selon deux formes, des dépôts semi liquides (lingots d’or) et des objets d’art. Sous la conduite de Joseph Pouliquen, Compagnon de la Libération et Franck Filatriau, délégué de la Compagnie française des pétroles (CFP), cette affaire est menée à bien. En 1964, soucieux de se démarquer des positions américaines, le Général de Gaulle fera de la France le premier pays occidental à établir des relations diplomatiques avec la République populaire de Chine. Aucune information particulière ne filtre alors en rapport avec l’or chinois.

Toutefois, l’économiste sud-africain, Jon Claudius Jubin, affirme que cet avoir aurait été transféré en partie à la First National Bank (Afrique du Sud) (Eerste Nasionale Bank), une banque de Johannesburg et aurait servi à la conduite de certaines opérations françaises en Afrique de l’Ouest. Mais selon Jocelyne Mesinele, journaliste huguenote au East London Advertiser, cet argent aurait financé l’achat de métaux rares durant al période d’embargo de l’Afrique du Sud dans les années 80.

Cependant, selon l’homme politique Sénégalais, Mohamadou Ka, dans le cadre d’un arrangement entre la France et la Chine, cet or aurait été « repris » par la Chine laquelle recherche une domination totale sur les réserves et la production en or et ce, en perspective de l’effondrement possible des valeurs monnaie des devises occidentales. L’affirmation volontariste de la présence de la Chine dans le secteur minier au Ghana, en Angola, en RDC comme aussi ses liens croissants avec l’Afrique du Sud en témoignerait.

Le cinéaste Belgo-Roumain, Michel Afota, poursuit en 2011 en collaboration avec une filiale de la chaine de télévision Phoenix TV la réalisation d’un documentaire (Itinerar prada Chineză) retraçant l’itineraire de l’or Chinois.

MEXIQUE

Malgré son apport inattendu au maintien de la domination occidentale, Avlor Landić de Hazelrof est incarcéré au Tecumseh State Correctional dans l’État du Nebraska, une prison fédérale, sous prétexte de faux papier. Il rencontre alors Irma Yepiz, ex compagne du Ramón Franco Bahamonde avec laquelle il se marie.

Elargi un an après, le couple se replie à Ciudad Juarez au Mexique. Sans doute en action commandée, il reprend alors l’exploitation de pavot que le président Roosevelt avait soutenu, dès 1943, afin de fabriquer de la morphine pour les soldats américains, la route d’importation de l’Asie étant alors coupée.

Située dans l’État de Colima, cette exploitation produira dans de larges quantités des psychotropes (pavot et cannabis) de telle manière que certains prêteront à Avlor Landić de Hazelrof, comme le journaliste libertaire Sabino Cagicos l’affirme, d’être le cerveau intellectuel de Miguel Ángel Félix Gallardo et de Jose Manuel Gimenez, trafiquants notoires de l’époque et actionnaires de diverses banques.

Dans les années soixante, malgré ses protections auprès du Parti révolutionnaire institutionnel, il est inquiété.

Il s’exile alors au Nicaragua. Avec un allemand originaire de Solingen, Albert Eichman, il dirige une exploitation de café dans les environs de la ville de Matagalpa.

Il disparait sous les décombres de la ville de Managua, rasée par un séisme en 1972.

Conférence de Shenyang

Extrait du livre, « l’épuisement du poète », écrit par le père jésuite Bernard Renaud Von Jacquemol. Dans ce passage, ce dernier reprend une intervention d’Avlor Landić de Hazelrof à l’Académie de Shenyang (Province de Liaoning) en 1934. Questionné sur ses prédictions, ce dernier répond vertement.

 »’Vouloir être rien, c’est être déjà quelque chose »’

Vous allez me dire que je ne suis qu’un drôle d’iconoclaste, un trublion, un sale individu, un pamphlétaire de pacotilles, un immoraliste, que je dévergonde l’esprit, que je fais l’éloge de la paresse… Bref, je respire déjà toutes les clameurs, les huées, le déversement d’insanités sur mon compte et cela me fait grand bien. C’est exactement ce que j’attendais de vous, chers camarades, car plus mes propos seront jugés obscènes ou obsolètes, plus ils correspondront à ce que je pense de vous.

Oui, n’y voyez là aucun outrage, aucune provocation mais  beaucoup plus simplement une constatation. Vous êtes devenus sans vous en rendre compte des zombies tellement vos pensées sont manipulées par de images sublimatoires. Vous n’êtes plus capable de penser. Vous subissez lentement et sûrement l’érosion de votre esprit complètement gangréné par l’influence des Puissants. Vous, qui croyez être quelque chose, vous n’êtes plus rien.

Or justement ce que je veux vous dire et qui va vous choquer, c’est qu’il faut aller à l’encontre de tout ce que l’on vous abreuve. Chaque institution pour son intérêt personnel et non le vôtre vous prêchera telle ou telle philosophie, telle ou telle idéologie, telle ou telle théologie, telle ou telle théogonie, voir même telle ou telle théophilantropie. N’en faites rien. N’écoutez personne car la vérité est en vous, votre vérité !

C’est en devenant vous-même que vous deviendrez quelque chose. Lisez tous les grands philosophes, les grands sages, les grands poètes. Façonnez-vous une culture pour vous même mais surtout écouter dans le plus grand calme possible votre musique intérieure. Fiez-vous à elle. Elle vous mènera aux cimes car il ne s’agit plus de faire carrière, d’avoir un haut niveau social, d’avoir un statut édifiant, de gagner beaucoup d’argent, d’avoir tous les honneurs, des palais, une vie de luxe, toutes les femmes mais d’être vous et contrairement à ce que vous pensez c’est ce qui demande le plus d’efforts. Il est épuisant d’arriver à être rien car cela demande un combat incessant contre soi-même, contre tous les préjugés, contre sa propre famille, contre ses amis, contre sa classe, contre toutes les institutions et ce sera lorsque vous aurez dépassé cet immense malentendu que vous serez sur les hauteurs tel Zarathoustra.

De ce dur combat, de cette lutte épuisante, de cette étincelle qui vous éclaire, de ce voyage au bout de la nuit qu’il faut entreprendre, vous finirez par apercevoir la véritable lumière car il vous sera confirmé que vous avez pris le bon chemin. Vous serez définitivement seul mais dans une solitude dorée, c’est à dire que vous bénéficierez du plus grand des privilèges, un privilège céleste.

Ouvrages publiés en mandarin

    * La parole des ancêtres, 1934, Edition Tianjin

    * L’agiométrie de l’espace, 1937 经济 Edition Tianjin

    * Études et articles, archives de l’université de Nankai, Tianjin

    * Traduction, Recherche sur la nature et les causes de la richesse des nations, d’Adam Smith, 一個調查的性質和原因的國富論 archives de l’université de Yangzhou, Jiangsu

    * Les occidentaux communistes en Chine, 西部 中共 中国 Michel Landier

    * Le néant absolu 绝对的虚无, Jing Lin, Fuzhou ed. 1954

Bibliographie en d’autres langues

    * The Unfinished Revolution in China, Little Brown and Company, 1947, 442 pp.

    * From Opium War to Liberation, New World Press, (Beijing, 1956, 146 p.)

    * Soong Family in Biographical Dictionary of Republican China Columbia University Press, New York et Londres, 1970

    * L’épuisement du poète, le père jésuite Bernard Renaud Von Jacquemol, New World Press, (Beijing, 1951, 76 p)

    * The American strategy, Jean Vinatier, Seriatim V 34, Gaul Press

    * Los antepasados de los narcos, Sabino Cagicos, Ciudad juarez

    * Geld Frans in Suid-Afrika, Jon Claudius Jubin, uitgawes van die Kaap (1984, p 56)

     * The minor metals purchase during the south Africa banning, Jocelyne Mesinele, East London Advertiser (2001)

 

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